Colloque : « Proportionnalité, droits fondamentaux et juges » à Neuchâtel

 

Sébastien Van Drooghenbroeck et Cecilia Rizcallah interviendront, le 21 novembre prochain, au colloque « Proportionnalité, droits fondamentaux et juges » à l’Université de Neuchâtel. Leur intervention s’intitule : « Légalité et intangibilité de l’essence des droits : quelles balises pour le principe de proportionnalité dans la Charte des droits fondamentaux UE ? ».

 

Le programme complet est disponible ici : Programme_Colloque_Nov2019_UniNE

 

Colloque Gouvernement des juges : une accusation, une vertu et une analyse critique

Le professeur Sébastien Van Drooghenbroeck est invité à faire les conclusions du Colloque « Gouvernement des juges: accusation, vertu et analyse critique », organisé le jeudi 10 octobre 2019 (de 9h à 17h) à l’Université Libre de Bruxelles.

Dirigé par Manuella Cadelli et Jacques Englebert, ce colloque aura vocation à étudier à frais nouveaux le célèbre concept de « gouvernement des juges » à la lumière du contexte politique renouvelé dans le cadre duquel il est aujourd’hui invoqué. Il offrira également un regard critique sur l’office du juge.

Pour plus d’informations, téléchargez ici le folder informatif

Présentation du colloque : La notion de gouvernement des juges reproche de longue date aux acteurs du monde judiciaire qui contrarient les autres pouvoirs constitués, l’ambition de s’ériger en législateur et de violer le principe de la séparation des pouvoirs. 

Le soupçon est aggravé par le populisme qui dénonce le juridisme droits-de-l’hommiste du monde judiciaire singulièrement en droit pénal et en droit des étrangers, en le désignant comme ennemi des peuples. 

Certains constitutionnalistes écartent ce grief, décrivant au contraire le pouvoir judiciaire comme un acteur institutionnel habile, par la vertueuse disputatio qu’il impose aux gouvernants, à approfondir par le droit, le jeu démocratique entre les élections, au seul service des gouvernés. Les cours constitutionnelles ne sont-elles pas en première ligne pour jouer ce rôle essentiel ? 

Face à cette hubris supposée des juges, un recadrage autoritaire s’impose-il ? La véritable reprise en main de la sphère judiciaire par le pouvoir politique qui s’observe en Europe, au travers de cures d’austérité ou de réformes qui menacent son indépendance ne permet-elle pas de le penser ? L’on songe à l’exemple de la Turquie, paroxystique mais révélateur d’une tendance lourde qui marque désormais, à des degrés divers, les relations entre justice et politique. 

Ceci ne permet pas toutefois d’évincer l’analyse critique de l’office du juge proposée par la sociologie. La justice, spécialement pénale, ne constitue-t-elle pas systémiquement un formidable outil de gouvernement des masses au seul service de l’ordre établi et des puissances en place ? Et les avocats n’ont-ils pas régulièrement l’occasion de nourrir un avis sévère sur cette question tant le travail des juges serait souvent en deçà du besoin de justice de chaque justiciable que Simone Weil décrivait comme « ineffaçable au coeur de l’homme » ? 

Face à ces tensions, le New Management Public appliqué à la justice a-t-il renforcé cette fonction particulière exercée au service d’une démocratie pérenne ou au contraire validé une justice docile, expéditive et peu soucieuse d’humanisme ? 

À l’occasion des 40 ans de l’Association syndicale des magistrats, son conseil d’administration et l’Unité de droit judiciaire de l’ULB ont voulu affronter, au vu de son actualité et de son caractère essentiel dans l’équilibre démocratique, ce reproche constant du gouvernement des juges en tentant d’en proposer un approfondissement et une analyse critique. Fidèle à la doctrine de questionnement de l’ASM, la critique du fonctionnement de la justice du fait des juges n’a pas été évitée. 

Colloque : Gouverner en l’an 2020 – les délégations faites par un gouvernement

Sébastien Van Drooghenbroeck, Jeroen van Nieuwenhove, Xavier Delgrange et Luc Dutroux (membres du CIRC) participent au colloque  « Gouverner en l’an 2020 », qui aura lieu à la Maison des parlementaires (Bruxelles) le vendredi 8 novembre 2019. Cette matinée d’étude a pour but d’étudier les différentes questions relatives aux acteurs de droit et de fait du gouvernement. Seront également analysées la problématique des gouvernements minoritaires, de la collaboration entre gouvernement ou encore des attributions de compétences au gouvernement.

Pour plus d’infos sur le programme et les modalités d’inscription, cliquez ici

 

Après-midi d’études : Les droits et libertés du travailleur dans la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne

Le Réseau académique sur la Charte sociale européenne et les Droits Sociaux a pour mission prioritaire la promotion de la Charte sociale européenne et des droits sociaux en Europe. À l’automne 2014, a été constituée une Section belge de ce Réseau, réunissant des enseignants et des chercheurs de l’ensemble des universités belges. 

La présente après-midi d’études est dédiée à des questions d’actualité relatives à certains droits et libertés des travailleurs au sein de l’instrument-phare de la protection des droits humains dans la « petite Europe », à savoir la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne. Les travaux prendront la forme d’un dialogue, autour de l’un ou l’autre thème précis, entre les auteurs de deux ouvrages récents dédiés à cet instrument : The Charter of Fundamental Rights of the European Union and the Employment Relation (dir. F. Dorssemont, K. Lörcher, S. Clauwaert et M. Schmitt), à paraître chez Hart Publishing au printemps 2019, et La Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne.Commentaire article par article (dir. F. Picod et S. Van Drooghenbroeck, avec la collaboration de Cecilia Rizcallah), dont la seconde édition est actuellement en voie de préparation 

Les différentes présentations auront lieu en français, en néerlandais ou en anglais. Une traduction simultanée du néerlandais vers le français est assurée. 

 

Programme et inscriptions ici : securitesociale2019-7

Colloque – L’exigence de légalité : un principe de la démocratie belge en péril ?

Vendredi 7 décembre a eu lieu le colloque « L’exigence de légalité : un principe de la démocratie belge en péril ? », à la maison des parlementaires, sous la direction de Bruno Lombaert, Luc Detroux et Mathias El Berhoumi.

Rassemblant une équipe de juristes, praticiens et théoriciens, francophones et néerlandophones, à l’initiative du Centre interdisciplinaire de recherches en droit constitutionnel et administratif (CIRC) de l’Université Saint-Louis – Bruxelles, ce colloque a articulé des approches sectorielle et transversale pour faire le point sur la portée concrète de la légalité, matière par matière, et revisiter à frais nouveaux la théorie constitutionnelle autour de cette exigence. Le colloque a proposé plus largement une réflexion sur la pertinence de ce principe aujourd’hui au regard des mutations de la démocratie parlementaire.

 

 

 

 

 

L’indépendance de la justice: le cas de la Turquie

Hier soir s’est tenue à l’Université Saint-Louis – Bruxelles la conférence co-organisée par le CIRC sur l’indépendance de la justice : le cas de la Turquie.

Une centaine de personnes ont fait le déplacement pour discuter de cet important sujet.

Le Professeur Sébastien van Drooghenbroeck et la chercheuse Cecilia Rizcallah du CIRC sont intervenus à propos des sources et de la portée du droit à un tribunal indépendant. Leur contribution a ensuite été discutée par le Premier président de la Cour de cassation, Jean de Codt, et par Maître Krenc, avocat et redacteur en chef de la Revue trimestrielle des droits de l’homme.

L’après midi était présidée par Françoise Tulkens, ancienne vice-présidente de la Cour européenne des droits de l’homme et la Professeur Emmanuelle Bribosia.

Quelle Constitution après 2019 ? Appel à communications

En avril prochain, le pouvoir législatif fédéral adoptera la déclaration de révision de la Constitution délimitant les révisions constitutionnelles qui pourront être entreprises pendant la législature 2019-2024. Cet acte d’importance fondamentale se doit d’être mûrement réfléchi. Il importe de cet fait qu’il soit suffisamment préparé en amont afin d’ouvrir un réel débat dans l’espace public. Or, n’est-ce pas le rôle des académiques de prendre part aux débats sur les lacunes, les anachronismes et les dysfonctionnements de la Constitution et suggérer aux autorités politiques des dispositions qu’il serait opportun d’inclure dans la prochaine déclaration ? C’est pour cette raison qu’un Forum à la fois interuniversitaire et intercommunautaire est organisé à l’initiative de Professeur•e•s de l’UCLouvain, l’UGent, l’ULiège, la VUB et l’UCLouvainSaint-Louis – Bruxelles, pour interpeller le monde politique en vue de la déclaration de révision de 2019.

L‘appel à contributions pour participer à ce processus, qui n’est pas un colloque mais plutôt un processus de débat plus informel et plus inclusif, est disponible ci-dessous.

10 décembre 2018              Date limite pour l’envoi des propositions de contribution
11 et 25 janvier 2019            Séminaires préparatoires (Palais des Académies à Bruxelles)
15 février 2019                      Forum (Palais des Académies à Bruxelles)

L’indépendance de la justice et l’accès au juge européen : Le cas de la Turquie

Le 26 novembre prochain, le CIRC participe à l’organisation, d’une après-midi d’étude sur l’indépendance de la justice et l’accès au juge européen,  avec un accent particulier sur le cas de la Turquie. Les questions posées par la mise à mal de l’Etat de droit dans certains pays européens ne seront néanmoins pas omises.

L’indépendance des juges vis-à-vis des autres pouvoirs, est, pour reprendre les termes célèbres d’un arrêt de la Cour de cassation belge du 14 octobre 1996, « le fondement même, non seulement des dispositions constitutionnelles qui règlent l’existence du pouvoir judiciaire mais de tout état démocratique (…) Les justiciables y trouvent la garantie que les juges appliqueront la loi de manière égale ». Le droit à un juge indépendant n’est pas un droit humain parmi les autres ; il est la condition sine qua non de l’effectivité de l’ensemble des droits et libertés. Une menace systémique sur le premier implique un affaissement structurel des seconds.

La Turquie est actuellement aux prises avec une telle menace. L’objectif de la présente après-midi d’études est d’en faire une analyse critique à la lumière des principes et standards européens qui gouvernent la matière. Il s’agit, en croisant le regard des académiques et des praticiens, d’en prendre la mesure et d’en examiner les ressorts.

Une réflexion plus générale pourra être menée, sur cette base, sur la réaction du juge européen des droits de l’homme face à de telles menaces systémiques.

L’évènement sera présidé par Emmanuelle Bribosia et Françoise Tulkens, ancienne Vice-Présidente de la Cour européenne des droits de l’homme.

Sébastien Van Drooghenbroeck et Cecilia Rizcallah interviendront sur les sources et la portée du droit fondamental à un tribunal indépendant. Leur intervention sera discutée, entre autres, par Frédéric Krenc, avocat et chercheur au CIRC, et Jean de Codt, Premier Président de la Cour de cassation.

Plus d’informations (en ce compris le programme détaillé) et le lien pour s’inscrire sont disponibles ici.

 

Colloque – L’exigence de légalité : un principe de la démocratie belge en péril ?

Sous la direction de Luc Detroux, Mathias El Berhoumi et Bruno Lombaert, le CIRC organise un colloque consacré à l’exigence de légalité, auquel participeront un grand nombre de membres du centre de recherches, ainsi que d’éminents collègues des différentes universités tant du sud que du nord du pays. Ce colloque se déroulera le 7 décembre 2018 à la Maison des parlementaires.

Ce colloque se déroulera le 7 décembre 2018 à la Maison des parlementaires.

L’exigence de légalité sous-tend des pans entiers du droit public. Consacrée, selon des formulations différentes, dans de nombreuses dispositions constitutionnelles, elle a nettement contribué à la tonalité libérale de la Constitution de 1831. Face à l’accélération du temps juridique, à la construction européenne et à la montée en puissance du pouvoir exécutif, la légalité est, depuis plusieurs décennies, sous pression. Le cadre forgé de longue date par la jurisprudence et la doctrine pour circonscrire les délégations tend à s’assouplir. Cette évolution est toutefois loin d’être linéaire et uniforme dans les différentes branches du droit. Si le principe connaît un net reflux pour certaines matières, il se trouve au contraire raffermi pour d’autres.

Rassemblant une équipe de juristes, praticiens et théoriciens, francophones et néerlandophones, ce colloque articule des approches sectorielle et transversale pour faire le point sur la portée concrète de la légalité, matière par matière, et revisiter à frais nouveaux la théorie constitutionnelle autour de cette exigence. Le colloque propose plus largement une réflexion sur la pertinence de ce principe aujourd’hui au regard des mutations de la démocratie parlementaire.

Pour découvrir le programme de cette journée d’étude ainsi que les modalités d’inscription, cliquez-ici

Hugues Dumont participe au colloque « L’initiative citoyenne européenne »

Organisé par le centre du droit européen de l’Université Paris II Panthéon-Assas le 12 septembre 2018, cette journée d’étude aura pour objet de tenter de saisir la signification de ce mécanisme de l’initiative citoyenne européenne. N’est-elle qu’un instrument permettant d’associer, ne serait-ce qu’en apparence, la société civile au processus décisionnel ou incarne-t-elle une mutation de la citoyenneté européenne et une accession à une véritable dimension politique ?

Hugues Dumont interviendra avec Marthe Fatin-Rouge Stefanini sur L’initiative citoyenne européenne à la lumière du droit constitutionnel comparé. Cette intervention s’inscrira dans le premier volet de cette journée, destiné à revenir sur l’origine même de l’introduction dans le système institutionnel de l’Union de ce mécanisme démocratique, généralement dénommé « initiative populaire », emprunté aux traditions constitutionnelles de certains États (fédéraux ou régionaux le plus souvent, notamment l’Italie, la Suisse, l’Allemagne au niveau fédéré, ou encore la Californie) et qui mêle démocratie participative et représentative selon des modalités très variables.