Les droits humains en temps de pandémie : Exceptionnalismes politiques, vulnérabilités sociales & libertés confinées

Human Rights in Pandemic Times Political Exceptionalism, Social Vulnerability & Restricted Freedoms

6 – 7 September 2021

Palais d’Egmont, place du Petit Sablon, n° 8

For many months, the Covid 19 pandemic has weighed on the lives of everyone. In the name of the fight against the pandemic and, through it, of the preservation of the health and life of the population, limitations on fundamental rights and freedoms have been imposed, directly or indirectly, on an absolutely considerable, even unprecedented scale and duration. The confrontation of this crisis has constituted, in all legal spheres – national, European and international – an unprecedented laboratory for the emergence of new questions and hypotheses on the point of balance to be reached between rival rights, and on the expected role of public authority. On the one hand, public authorities are expected to prevent the violence that the pandemic exerts, in an unequal and insidious manner, on certain vulnerable groups of the population. On the other hand, the public response deployed to limit the spread of the virus constitutes, in itself, a violence that must be moderated.

The purpose of this bilingual symposium is to identify these issues and to test these hypotheses. It will develop an interdisciplinary approach and will bring to the forefront the European, international and comparative dimensions of the issues addressed. Bringing together speakers from various Belgian and foreign universities, this symposium is the result of a joint initiative by the research centres attached to all the universities of the French Community and the University of Luxembourg, in partnership with the Egmont Institute.

Depuis de longs mois, la pandémie de Covid 19 a pesé sur l’existence de toutes et tous. Au nom de la lutte contre celle-ci, et, à travers elle, de la préservation de la santé et de la vie des populations, ont été imposées, de manière directe ou indirecte, des limitations aux droits et libertés fondamentaux d’une ampleur et d’une durée absolument considérables, voire inédites. L’affrontement de cette crise a constitué, dans toutes les sphères juridiques – nationales, européennes et internationales –, un laboratoire sans précédent d’émergence de nouvelles interrogations et hypothèses sur le point d’équilibre à atteindre entre droits rivaux, et sur le rôle requis de la part de la puissance publique. D’une part, il est attendu des autorités publiques qu’elles préviennent la violence que la pandémie exerce, de manière inégale et sournoise, vis-à-vis de certains groupes vulnérables de la population. D’autre part, la réponse publique déployée pour lutter contre la propagation du virus constitue, par elle-même, une violence qui doit être modérée.

L’objet du présent colloque, bilingue, est de recenser ces questions et de mettre à l’épreuve ces hypothèses. Il développera pour ce faire une approche interdisciplinaire, et placera à l’avant-plan les dimensions européennes, internationales et comparatives des problématiques traitées. Rassemblant des intervenant.e.s issu.e.s de multiples universités, belges et étrangères, ce colloque est issu de l’initiative conjointe de centres d’études rattachés à l’ensemble des universités de la Communauté française et de l’Université de Luxembourg, en partenariat avec l’Institut Egmont.